Aleksander V. Rosen & Tanaka Ciel

Cinq. Un chiffre avec une boucle magistrale. Depuis les derniers évènements, il s'était passé cinq jours. Cinq malheureux petits jours qui avaient pourtant eu une conséquence désastreuse. Il ne faut finalement pas grand chose pour créer de la discorde, tout comme il n'a fallut que peu de temps pour la création du monde. Mais là n'est pas la question, pourtant il est importante de relater ces cinq journées. Le premier jour, le lendemain de la demande d'Aleksander, Erin ne l'avait pas questionnée sachant pertinemment qu'elle ne répondrait sans doute pas ou qu'elle pourrait tout simplement s'énerver contre elle alors qu'elle n'avait rien fait ! Ciel avait les nerfs à fleur de peau. La soirée, elle avait passé son temps à maudire le jour où elle avait rencontré le prétentieux "S", à pleurer dans les bras de son cousin jusqu'à en avoir suffisamment versées et s'être endormie pour se réveiller tard le lendemain. Son professeur, lui avait prit la tête pour avoir loupé les première heures, et elle se contenta de balancer un livre à la tête de l'enseignant, avant d'avoir le droit de passer par les bureaux de la direction...Encore et toujours. Ces scènes, elle les avait tellement vu de fois, qu'elle s'en lassait ! Qu'il la vire définitivement et elle trouverait une autre école où son existence prendrait enfin un sens....ou pas.

Depuis qu'elle avait rencontré sa majesté Von Rosen, elle devait admettre qu'il y avait un peu de piquant dans sa vie monotone, et pourtant, il avait tout détruit en l'espace d'une phrase, d'une nuit. Ciel ne savait plus quoi penser, elle avait perdu ses repères...Elle avait eut encore à nouveau des demandes, qu'elle avait refusées...toutes sans exception. Et puis le drame arriva, son état de santé empira l'obligeant à appeler Ethan pour qu'il l'emmène à l'hôpital. Examens, Assistance respiratoire, ça aussi elle en avait l'habitude. La jeune femme avait passé quatre jours sous surveillance médicale dans cet endroit qui empestait le propre et les médicaments à plein nez.

Arrivée au cinquième jour, elle allait enfin pouvoir sortir se sentant mieux malgré que ses yeux sois dévorés par de jolies cernes ne la rendant pas très joyeuse.

« Inspire à fond...souffle »

Elle s'exécuta avant de remettre son haut, et de s'assoir sur le siège.

« Bon, tu as l'air de te remettre petite à petit. Je pense que tu vas pouvoir retourner en cours. Mais tu sais Ciel, tu sais mieux que moi ce qui est arrivé à ta mère...et tu sais parfaitement que cette maladie peut être héréditaire...Je persiste à dire que le résultat de tes examens n'est pas bon...et qu'on ne devrait pas te laisser sortir...Il faut que l'on te garde sous surveillance systématiquement...ta mère a ignoré ce procédé et regarde comment elle a....»

« JE ME FICHE COMPLÉTEMENT DE CE QUE VOUS POUVEZ DIRE DE MA MÈRE ET CE QUE VOUS PENSEZ ! VOUS N'AVEZ JUSTE PAS LE DROIT DE PARLER DE MA MÈRE COMME ÇA....! »

Elle avait cogné tellement fort sur la table qu'elle s'en été faîtes mal aux mains. La rage et la haine qu'elle avait quand on parlait de sa mère. Elle se leva pour prendre le papier d'autorisation de sortie énervée, récupérant ses affaires et se dirigeant vers la porte de sortie du bureau.

« Quoi que vous en disiez Ciel...Vous ne passerait pas vos 20 ans...Les médecins sont formels...Je suis désolé...»

« J'en ai rien à battre de vos discours, comme si vous pensiez contrôler ma vie... ! »

Elle rejoignit Ethan à l'entrée, qui la ramena chez lui pour qu'elle prenne une douche. Il était même passé à l'académie pour prendre des affaires à elle, ayant suscité l'attention de quelques demoiselles qui se demandait d'où il venait. Mais comme il ne portait pas l'uniforme, évidemment tout le monde sut qu'il n'était pas d'ici, et on parla beaucoup de lui ! Bwarf Ethan était je m'en foutiste comme Ciel de toute façon alors qu'importe ! Lorsqu'elle termina de se préparer, il l'accompagna également devant l'académie.

« Prends soin de toi, Ethan...»

Il la salua en souriant, lui frottant affectueusement la tête, et s'en alla. Ciel se retourna, bon voilà, elle était à nouveau à l'académie. Elle passa dans sa chambre pour déposer ses affaires, comme elle s'y attendait Erin n'était pas là...sans doute sorti en ville. La jeune femme soupira, et comme elle ne voulait pas s'ennuyer et qu'elle n'avait pas la foi de composer, elle arpenta les couloirs, espérant que sa marche l'emmènerait à un endroit intéressant...même pas, il lui attira encore plus d'ennuis que ce qu'elle avait déjà !

« Héé beauté...comment ça va ? »

Elle se retourna et aperçut un des "S" qu'elle ne pouvait pas supporter, elle lui avait d'ailleurs explosé la g*eule un bon nombre de fois, ce mec la prenait pour sa chose depuis deux semaines, et elle n'aimait pas ça.

« Il parait que tu t'es fait jeter par sa seigneurie Von Rosen...c'est moche hein ! »

Ah les nouvelles vont vite ! Enfin techniquement, elle n'a pas pu se faire jeter vu que c'est lui qui interprète mal ses paroles ! Il lui sourit et lui caressa la joue en s'approchant. Chose qu'elle déteste mais d'une force...

« Allez je te donne une chance de te rattraper, viens avec moi au bal, je suis sûre que tu n'attends que ça...»
« Causes toujours tu m'intéresses...»
« Qu'est-ce ce que tu as dis ? »
« QUE J'EN AI RIEN A BATTRE DE TA DEMANDE A LA C*N, VA INVITER UNE DE TES CHOSES, JE NE SUIS PAS TON JOUET CONN*RD »

Il l'attrapa par les épaules et la plaqua contre le mur

« Petite garce ! Je vais te faire passer l'envie de me parler sur ce ton, sale "N" »

Elle lui envoya un petit coup de genou très amical dans le ventre, mais ça a eut plus don d'énerver l'élève de la "S" qui resserra sa poigne.

Aleksander avait passé cinq jours assez linéaire. Dans un premier temps, il avait prit ses marques avec Marc. Il avait même finit de lire l'ouvrage qu'il avait dérobé à la bibliothèque grâce à Ciel.

Ciel...

Elle lui manquait un peu, même si au fond il ne faisait que la maudire de l'avoir recalé à son invitation pour le bal... Quelle sale peste, elle pouvait bien aller se faire draguer ou harceler par n'importe quel type du bahut...
N'importe quel type?

- ...fait jeter par sa seigneurie Von Rosen...c'est moche hein !

C'était bien son nom qu'il venait d'entendre à l'angle d'un couloir? Il fit un petit détour pou s'assurer de ce qu'il venait d'entendre et c'est alors qu'il l'aperçu.

Ce qu'elle faisait là, il n'en avait aucune idée. Aux dernières nouvelles, elle était à l’hôpital suite à une dépression parce qu'il l'avait plaqué... Enfin il avait entendu parler de quelque chose du genre.
Ce qui était amusant, c'était que comme l’intéressée était absente, et que lui était "flippant" : rares étaient ceux qui étaient venu vérifier l'information. Lui s'amusait de cette situation ; au moins son honneur et sa réputation étaient saufs.

Il avait aussi entendu dire que son cousin était venu, qu'il se ressemblait comme frère et soeur, qu'il était "trop beau", bref... Pas de quoi fouetter un chat.

Au fur et à mesure qu'Aleksander s'approchait des deux protagonistes, il profitait de la merveilleuse discussion.

-...JE NE SUIS PAS TON JOUET CONN*RD !

Au moins elle était en forme, il allait pouvoir lui faire payer pour la fois dernière... Mais avant tout il fallait se débarrasser du gêneur.
Réajustant ses lunettes, il roula son livre en rouleau qu'il glissa dans sa poche avant de se coller dans le dos du jeune homme. Il posa délicatement sa main sur la sienne et l'autre commença à s'effondrer comme si ses jambes l'abandonnaient, le tout en gémissant des excuses :

-Aïe aïe aïe, arrête, p*tain ça fait mal, lâches-moi, je recommencerais pas promis, aïe allez steuplait...

Une personne initié aurait vu le coup sec dans l'arrière du genou et la clef de pouce qu'Aleksander venait de distribuer à ce déchet :

-Allons, Satoshi, on fait circuler les rumeurs, on créer du tracas à Ciel, et en plus on pleure comme une pucelle alors que je t'ai à peine touché...?

-Von Rosen !

Aleksander posa son pied sur le torse du jeune homme et le toisa du regard. Il détestait ce genre de mec, aucune qualité, pas de compétences, ni de talent, et encore moins une intelligence remarquable. Ce "S" n'avait que pour lui l'influence de son père et de l'argent à foison. Il ne valait pas un clou...

-Pour les insectes parasitaires dans ton genre c'est "Monsieur Van Rosen", à moins que tu ne tienne à ce que tes petits jeux ne parviennent jusqu'aux bonnes oreilles...?

L'autre devint blême et se mit à rire nerveusement :

-Mais... Mais pas du tout Monsieur Von Rosen, je vous prie de m'excuser... La rumeur disait que...

-Ha...? La rumeur tu dis...? Et bien voilà de quoi faire jaser.

Aleksander libéra le pauvre cloporte et s'approcha de Ciel avec un sourire... Un de ces sourires qui vous disent qu'ils cachent un mauvais coup. Et le mauvais coup venait de s'accomplir sous les yeux sidérés de Satoshi.

-Tu m'a manqué Honey...

Personne n'avait rêvé, venait bien d'embrasser Ciel. Et pas sur la joue, et encore moins comme le faisait les enfants. Un baiser un vrai, volé certes, mais devant la stupeur de la demoiselle, il avait même eu le loisir de lui mordiller la lèvre.

Quand Aleksander reporta son attention sur Satoshi, il était déjà loin en train de lui crier "Tu me le paiera Von Rosen"... Bref encore un looser.
Il regarda alors de nouveau Ciel et lui sourit en passant une main sur sa joue : au gout qu'elle avait, elle avait probablement mangé une sucette à la cerise depuis peu. La vengeance n'en avait été que plus douce...

Il eu finalement le culot de lui demander avec légèreté :

-Alors, finalement tu l'as trouvé ton cavalier?

Lui avait prit le temps de s'en remettre, et puis même si cette affaire l'agaçait toujours, au moins elle savait à quoi s'en tenir. Sans compter qu'aborder ce sujet était une façon d'expliquer son comportement. Et il était certain qu'elle n'en avait pas, de toute façon...

Ce sale type de "S" qui passait son temps à penser qu'il serait capable de la mettre dans son plumard ! Pauvre tâche s'il croie sincèrement en être capable ! Il ne connait pas les Tanaka pour ça. Malgré le coup qu'elle lui avait mis, il ne la lâcha pas....Et tenace en plus de ça ! Un sourire méchant s'étira sur les lèvres de la demoiselle quand alors soudainement, une main se posa, et elle put apercevoir son agresseur s'écrouler sous ses yeux, et ne put s'empêcher de faire des yeux étonnés. Si elle s'attendait à revoir Aleksander de si tôt après ce qu'il s'était passé ! Ah mais qu'elle était bonne, il était surement là pour l'embêter encore une fois, comme d'habitude ! C'est bête mais la chanteuse n'était pas encore complètement en état pour lui tenir tête aujourd'hui. La demoiselle s'attendait même à ce qu'il lui fasse les éloges de sa merveilleuse cavalière qu'il avait forcément trouvé !

Elle avait entendu parler dans les couloirs et dans sa classe que le "S" prétentieux qu'il était avait reçu beaucoup de demandes et qu'il les avait refusées. Sans doute qu'il devait être trop fière de la petite minette qui allait lui servir de joujou toute la soirée ! En pétard ? Jalouse ? Pas le moins du monde, qu'il reste dans son monde ! C'était un peu à cause de cet enfo*ré de "S" qu'elle avait été à l'hôpital ! Tout le monde croyait à une dépression, je t'en foutrais moi de la dépression !

-Pour les insectes parasitaires dans ton genre c'est "Monsieur Van Rosen", à moins que tu ne tienne à ce que tes petits jeux ne parviennent jusqu'aux bonnes oreilles...?


A force de penser, elle n'avait pas suivi complètement la conversation, et se contenter de regarder et écouter. Ah égal à lui même sa majesté Von Rosen, le grand le magnifique qui faisait pleine exposition de son pouvoir ! Même s'il l'aidait, elle ne pouvait s'empêcher de le trouver arrogant et encore une fois pathétique...En tout cas, le "S" semblait se plier à la norme du Von Rosen comme si sa vie en dépendait ! Bah pourquoi il était pourtant pas effrayant plus que ça ce type ! Ce n'est qu'un sale gamin rien de plus....Bon okay, le gamin a un de plus qu'elle et alors !

-Mais... Mais pas du tout Monsieur Von Rosen, je vous prie de m'excuser... La rumeur disait que...

-Ha...? La rumeur tu dis...? Et bien voilà de quoi faire jaser.

La rumeur.... quelle rumeur ? Décidément il se passait trop de choses dans cette école qui ne lui plaisait absolument pas...Si c'était des rumeurs sur elle, elle irait les faire taire très rapidement...

-Tu m’as manqué Honey...

Honey ? Alors là, il rêvait haut sa vie en couleurs, le petit Aleksander !

« C'est quoi encore ces conn*ries, je ne suis pas ta...»

Mais elle n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'elle sentit les lèvres d'Aleksander se plaquer sur les siennes pour lui voler un baiser. WHAT !!!! Dans ce genre de moment la première chose qu'une femme a comme réaction c'est l'étonnement, la stupéfaction, l'effarement et ensuite, elle ferme souvent les yeux pour répondre aux baisers des jeunes hommes, comme dans tout les mangas. Oui mais là...on parle de Ciel hein, les amis ! La demoiselle avait été certes stupéfaite, mais ce n'est pas pour autant qu'elle lui laissa le droit de franchir des barrières qu'aucun homme n'avait franchit ! Parce que bon, elle a beau avoir eu des petits amis, elle n'en avait jamais embrassé un seul et lui....ce sale fils de....lui avait volé non pas un baiser mais....SON PREMIER BAISER ???? Lorsque le "S" s'en alla, il la relâcha en souriant trop fier à son goût, et caressa la joue de la jeune femme. Là cette fois c'est trop pour Ciel.

-Alors, finalement tu l'as trouvé ton cavalier?

Sans prévenir, elle leva la main et lui administra une gifle. Il l'avait vraiment mérité celle là ! Elle fit même de sacrés efforts pour ne pas lui sauter à la gorge et l'étouffer ! Elle ne pouvait pas tomber plus bas ! Un "S" l'avait embrassé et maintenant une rumeur comme quoi ils étaient ensembles allaient circuler ! Quelle horreur, sa réputation était en train d'en prendre un sacré coup en deux temps, trois mouvements ! En plus de son honneur de fille "N" et son honneur en tant qu'individu de la famille Tanaka ! Ethan se moquerait forcément d'elle en voyant ça pour en revenir à la discussion de quelques jours ! Il lui lancerait un « Tu vois je te l'avais dis ». C'est ARCHI MEGA FAUX ! Ciel ne ressentait absolument rien pour ce sale prétentieux qui ne pense qu'à jouer avec les sentiments des autres !

Comme pour justifier la baffe qu'il venait de se prendre, elle le regarda très sérieuse

« Celle là tu l'a pas volée ! Osez te pointer comme ça, cinq jours après, dans le but de m'humilier alors que tu l'as déjà assez fait comme ça ! Mais qu'est-ce qui se passe dans ta tête ? JE TE HAIS, JE TE DETESTE ! Comment peux-tu faire une chose parei...»

Elle eut un souffle au coeur, qui la fit légèrement chuter, avant de se mettre une gifle mentale et de se redresser. Il fallait qu'elle fasse vraiment attention à ça. La demoiselle prit un petit bocal où était des gélules, et en sortit une pour l'avaler. C'était les médicaments qu'elle devait prendre régulièrement pour ne pas faire une chute à nouveau...

« Tu n'as rien vu okay ! »

Elle les rangea et attrapa une sucette dans le but de s'enlever le gout du baiser qu'il venait de lui faire. Comme pour chasser ce gout qui était ô combien désagréable ! Le gout de la défaite, le gout de s'être fait rouler complètement. Si elle avait trouvé un cavalier, c'est tout ce qu'il trouvait à lui dire après tout ça ? Décidément quel sale conn*rd.

« Je ne pensais pas que ma vie t'intéressait tant que ça....Alors pour répondre à ta question, même si tu ne le mérites ABSOLUMENT pas. J'ai eu beaucoup de demande après la tienne, et je les ai toutes refusées...Je refuse d'aller au bal maintenant alors que j'avais espéré vraiment que tu m'invites...Mais qui puis-je si sa majesté prend ma phrase comme une refus alors que ce n'était qu'un avertissement...»

Au moins comme ça, elle mettait les choses au clair...

« Tant pis pour moi, je trouverais bien quelque chose à faire...»

S'appuyant contre le mur, passant sa main sur son torse pour le repousser légèrement car il était trop près d'elle, elle rougit légèrement, et détourna le regard dans le genre désintéressé

« Et toi je me doute que tu as eu plein de demandes en cinq jours, et que tu as trouvé une princesse "S" qui a dit que ce serait un honneur que d'être à ton bras ! »

Elle extrapolait la chose, mais dans l'ensemble c'était plus de la moquerie qu'une affirmation!

Aleksander était plutôt satisfait de son baiser, mais une bonne gifle vint lui ôter son petit moment de plaisir. Il n'en attendait pas moins d'elle, mais il avait espéré qu'elle reste tétanisée un peu pour qu'il puisse la taquiner encore.

L'envie lui passa cependant quand elle fit une sorte de malaise. Pour couronner le tout elle dû prendre des médicaments, et il n'eu pas le temps de les identifier.

Malgré le fait qu'elle venait de lui dire qu'elle le détestait, et qu'elle ne désirait pas se rendre au bal : bref le refrain habituel ; Il eu un léger moment d'inquiétude pour elle. D'habitude il était plutôt du genre à considérer que les maladies n'étaient rien d'autre que de la sélection naturelle, mais à ce moment, il se demanda ce qu'il deviendrait s'il perdait ce jouet si précieux... Son préféré pour tout avouer...

Elle sembla reprendre du poil de la bête et avouait même avoir espéré qu'il l'invite. C'était plutôt inattendu venant de la "terrifiante tueuse de "S" " mais cela ne flattait l'ego d'Aleksander que d'avantage.

Alors qu'elle n'avait même pas finit de parler, il ne l'écoutait plus : il s'était emparé de son portable et commença à pianoter un sms. Il ne lui accordait ni regard, ni attention : quasiment un mépris total. Finalement il reporta son attention sur elle et réalisa qu'il n'avait pas écouté :

-Excuses-moi, tu disais? Parce que j'ai rien suivit...

Il lui envoya un sourire assassin comme pour la provoquer encore, et au fond de lui il savait que cela fonctionnerait. Il s'avança vers elle, la piégea entre lui et le mur, tout en refermant ses bras autour d'elle. Il la dévorait littéralement du regard et déjà quelque chose de dur dans son jeans se manifestait, elle ne pouvait pas ne pas le sentir...

Ça vibrait même...

Aleskander la lâcha une fois de plus et s'éloigna pour décrocher son portable :

-Ouais...?

Un silence.

-Bah j'ai été clair dans le message.

...

-J'ai changé d'avis...

On lisait sur son visage qu'il méprisait son interlocuteur. Et qu'il répondait par obligation mais sans le moindre remord, un peu blasé de ce coup de fil.

-Parce que, pour tout te dire, tu me saoules... Aussi parce que j'ai trouvé une autre cavalière et tu ne lui arrive pas à la cheville ; et sans compter que au moins, elle, ne me bassinera pas toute la soirée pour s'attirer mes bonnes grâces ainsi que celles de ma famille...

...

-Je ne plaisante jamais avec les bals.

Il éloigna alors le combiné de son oreille tandis qu'on percevait un flot de colère semblable à un enchaînement d'insultes les plus vulgaires les unes que les autres. Il raccrocha finalement au nez de la personne sans même écouter la suite.

Secouant la tête de dépit il déclara :

-Je déteste les femmes vulgaires... Vraiment...

Sans être un message dissimulé pour Ciel et sa fâcheuse habitude à lui coller la douce étiquette de "c*nnard", il préférait le calme et le raffinement. Pourtant il adoptait un comportement qui incitait les demoiselles à ne lui cracher que la haine au visage ; mais il s'en moquait.

Il rangea son téléphone dans sa poche, et fixa Ciel qui n'avait visiblement pas bougée :

-Le soir du bal. Je passerait à vingt heure, soit prête car je déteste arriver en retard. Je ferais livrer ta robe dans la semaine, comme ça s'il y a des retouches à faire les couturiers auront le temps.

Il s'éloigna en la plantant là dans le couloir, mais finit par se retourner après quelques pas :

-Ha j'oubliais : j'espère que tu sais danser, sinon prends des cours car je ne tiens pas à ce que tu me marche sur les pieds... Il te reste une semaine cela devrait aller...

Il fit finalement demi tour et vint lui faire un baise-main :

-Sur ce ; très bonne soirée Demoiselle Tanaka.

Aleksander avait été très cérémonieux, et n'avait certainement pas sourit : cela allait probablement encore plus égarer Ciel, mais ce n'en était que plus amusant. Il s'éloigna donc d'un pas nonchalant.

Il était carrément impossible pour Ciel de déterminer le degré d’intensité de la rage qui la parcourait, mais une chose est sûre, si elle avait eut un objet coupant, lourd ou quelconque, elle aurait cherché à trouver le meilleur moyen de le tuer sans faire de traces de sang…Non mais comment est-ce que ce c*n de petit «S» pouvait se permettre de jouer avec elle impunément de cette manière ? Elle n’était pas un jouet. Encore une bonne raison de le détester ! Tandis qu’elle lui expliquait qu’elle avait vraiment voulu être invitée par lui, il pianotait sur son téléphone, ne faisant même pas attention à elle. Il l’ignorait ? Alors là, c’était carrément insultant de la part du « S » ! Ciel serra les poings. Du calme, du calme tes mains ne méritent pas d’être amochées par ce sale enquiquineur de première catégorie. Restant silencieuse, elle lui jeta un regard froid pour répondre à son sourire, et comme pour être punie de l’affront de tout à l’heure concernant la gifle, il la plaqua à nouveau sur le mur, l’emprisonnant complètement. En proie à ce prédateur, elle était incapable de bouger et toujours aussi silencieuse, elle le fixa avant de sentir quelque chose de dur sur sa jambe. S’il pensait qu’elle était du genre à se laisser faire, il se trompait ! Qu’il tente quoi que ce soit et elle lui ferait regretter d’avoir croisé son chemin aujourd’hui !

Il était près, trop près encore une fois, et elle détourna la tête, un léger fard sur ses joues, au cas où il retenterait une attaque. Il s’éloigna pour répondre à son téléphone, et l’étudiante resta là collée encore sous le choc, se giflant pour se réveiller. Elle avait des bribes de sa conversation téléphonique mais elle n’en fut pas plus déçue de constater qu’il avait déjà une cavalière et qu’il était en train en direct live de la larguer, comme si c’était sa copine…Enfin bon, ce n’est qu’un bal après tout, ce n’était pas la peine d’en faire toute une histoire. C’est dingue ce que les personnes de la « S » peuvent vraiment prendre ce genre de cérémonie au sérieux. Elle ne se rappelle même plus le nombre d’entre eux qui avaient absolument voulu être accompagnée par elle, elle qui préférait mourir que de danser avec une personne de cette section. Un sourire espiègle, elle regarda sa majesté Von Rosen raccrocher avant de la regarder et de souligner qu’il détestait les femmes vulgaires.

« En même temps, tu ne fait pas vraiment les choses à moitié pour qu’elles te crachent dessus…»

Elle parlait en connaissance de cause, et se permit de lui renvoyer ce sourire assassin. Elle se doutait que les « S » n’aimaient pas entendre ce genre de choses, car déjà cracher sur quelqu’un était un symbole parfait d’insolence, mais alors cracher sur un « S » comme sa majesté Von Rosen, était; en plus d’être irrespectueux, quelque chose qu’il ne pouvait admettre, et ça, ça suffisait parfaitement à la faire sourire. Enfin elle ne tarda pas à déchanter...


-Le soir du bal. Je passerais à vingt heures, soit prête car je déteste arriver en retard. Je ferais livrer ta robe dans la semaine, comme ça s'il y a des retouches à faire les couturiers auront le temps.

Prise entre deux feux, elle ne savait pas si elle devait sourire et être joyeuse ou restée effarée à cette nouvelle. Pour ne pas lui donner cette victoire, elle se contenta de rester étonnée, surprise, pétrifiée. Alors...Il avait largué sa cavalière pour...elle ? Un battement de coeur la secoua avant de réaliser une chose qu'elle ne pouvait pas admettre...Il allait choisir sa....ROBE DE BAL ? Dans sa tête, elle s'imagina des tenues très osées, trop osées pour la ridiculiser, ou encore lui mettre un costume ridicule pour se moquer d'elle ! Il faut s'attendre à tout avec Von Rosen, il en est tellement capable ! Les joues en feu, elle resta plantée, elle avait complètement beuguée, et aucun son ne sortait. Et si elle n'avait plus envie d'aller au bal, il l'y obligeait quand même ? Génial, en plus d'allée avec le pire "S" qu'elle ait rencontré de toute son existence, elle allait sans doute se faire foudroyer par les prétendantes de sa majesté, peut être même que les plus folles essaieraient de la tuer ! NON MAIS ELLE VEUT PAS MOURIR POUR CE TYPE ! Ah pu*in dans qu'elle merd*er elle s'est mise encore. En plus elle allait devoir apprendre à danser ? Et en plus des couturiers allaient venir dans sa chambre ? Il était impératif qu'elle prévienne Erin...Surtout que cette dernière, allait surement la charrier ou lui dire de laisser tomber ce sale type ! Ah elle y avait pensé plusieurs fois, mais bon. La demoiselle porta sa main à son coeur éprouvé avant de voir le jeune homme revenir vers elle, et lui faire un baise-main....

-Sur ce ; très bonne soirée Demoiselle Tanaka.

Elle le déteste, c'est définitif elle le déteste ! Serrant les poings, elle sourit méchamment tandis qu'il s'en allait


« Tu payes rien pour attendre Aleksander...»

Bon et maintenant ? Que faire ? De toute évidence, elle ne pouvait plus reculer et allait être sa cavalière...qu'est ce qui lui avait pris de dire qu'elle voulait y aller avec lui...Soupirant et se passant une main sur le visage...Quelle idée qu'elle avait eut. Mais alors qu'elle pensait s'en aller gentiment, elle se sentit faiblir soudainement, sa vision s'étant troublée l'espace d'un instant et elle s'était retrouvée sur les genoux. Paniquée, elle resta sans voix...Décidément, il était vraiment temps qu'elle aille se reposer, elle n'était pas trop dans son assiette, et avait perdu de son énergie. Incapable de se relever, elle resta là, croquant dans sa sucette à la cerise, en espérant que le sucre allait lui redonner un peu de peps. La demoiselle se releva, elle avait oublié quelque chose d'important, et elle s'était dit qu'il faudrait absolument qu'elle en parle au "S".

« Ah zut, il est parti...»

Ciel lui courut après mais à trop se précipiter, on ne peut imaginer le pire et ce qui devait arriver, arriva.

« Attends Aleks, je voulais te parler d'un HAAAAAAAA »

Oui elle avait raté une marche et venait de tomber sur le "S". Aieuuuh mais franchement mais quelle idée aussi de se précipiter, voilà c'était encore de sa faute, elle s'était pressée pour le rattraper et voilà ce qui se passait, elle se retrouvait encore à lui TOMBER DESSUS ! Décidément ça devient une habitude !

Des menaces et encore des menaces.

Aleksander ne lui tint pas rigueur de cette remarque, et continua sa route. Il entama sa descente de l'escalier avant de l'entendre le rattraper et l'interpeller. Il fit un demi tour avant de comprendre ce qui était en train de se passer.

Allongé sur le dos, il rouvrit les yeux. Ciel était là allongée sur lui. Ou plutôt étalée de tout son long sur lui.
Il avait instinctivement entouré de ses bras, la taille de la jeune femme ; il la fixa dans les yeux espérant qu'elle ne s'était rien cassé. Lui à part le coude qui avait frappé au sol et qui faisait un peu mal, il allait plutôt bien.

Leur visages étaient très près l'un de l'autre, mais comme il lui avait déjà volé un baiser, cela la gênerait sans doute plus que lui.
Il se décida à la railler juste un peu :

-Ça va devenir une habitude que tu me tombe dessus à la longue... Je ne te referai pas la réplique de l'ange tombé du ciel...

Il laissa quelques seconde avant de dire avec un sourire :

-Je dirai plutôt que comme les gaulois, la Ciel m'est tombé sur la tête...

Il eu un petit rire avant de poursuivre la boutade dans un autre domaine.

-Plus sérieusement, si ça ne t'ennuie pas j'aimerai que nous nous gardions de ce genre de rapport... Au moins jusqu'au soir du bal... Après j'accepterai de reconsidérer la question.

Il lui gratifia d'un sourire supplémentaire, et commença à se redresser. Tournant la tête vers l'escalier qui descendait il croisa le regard d'une élève en première année qui était restée figée en les apercevant. Rouge jusqu'aux oreilles elle prit la fuite.
Décidément ça allait vraiment jaser autour d'eux. Entre Satoshi et cette fille dont il ignorait tout, dès le lendemain on les prendrait pour un couple officiel. Lui s'en fichait pas mal, et pour tout dire c'était plutôt flatteur pour lui comme pour elle : elle aurait le privilège d'être avec un Von Rosen, et lui aurait le privilège d'avoir réussit à faire céder la fameuse anti-"S"... C'était un assez bon deal à bien y regarder.

Il attendit donc qu'elle se relève pour se mettre debout à son tour et lâcha finalement :

-Tu voulais me demander quelque chose ?

[Hors-RP : Pour ta robe, la voilà, choisie par mes soins... Et comme dans le RP ce n'est pas négociable ♥]

Spoiler:

Enfer et Damnation ! Mais qu'est-ce qui n'allait pas aujourd'hui ? La jeune femme jeta un coup d'oeil en arrière, pourtant rien n'avait pu laisser supposer une chute...Une peau de banane ? Un sac, quelque chose qui traine, un sol mouillé, mais non rien ! RIEN DE RIEN ! Aie, aie aie,aie en tout cas ça faisait mal de tomber d'un escalier. Tiens d'ailleurs c'est étrange, le sol semble plus moelleux que nécessai...

Le regard turquoise de Ciel croisa celui d'Aleksander, et remarqua que ce "S" pervers et manipulateur lui avait entouré la taille ! Non mais bien sûr, qu'il ne se gêne pas surtout ! Lui mettre un coup de tête ? Oh ça semblait être une idée assez astucieuse pour se dépêtrer de ce pétrin ! Une pigmentation colorée rouge roula sur ses joues, avant que cet enquiquineur ne vienne encore la charrier avec ses jeux de mots ! Du calme mademoiselle Tanaka, du calme, ce n'est pas raison de s'éner.....P*TAIN LE C*NNARD, ELLE ALLAIT L'ÉTRANGLER ! Ciel, par ci, Ciel par la ! Non mais elle détestait qu'on lui déforme son prénom ou qu'on s'amuse avec en jeux de mots. Et pour les gaulois, il avait fait fort...

- Plus sérieusement, si ça ne t'ennuie pas j'aimerai que nous nous gardions de ce genre de rapport... Au moins jusqu'au soir du bal... Après j'accepterai de reconsidérer la question.

Non mais il avait rêvé là !? Elle, vouloir de ce genre de rapport ! Plutôt embrasser un crapaud que de ressentir de l'envie et du désir pour ce gars ! Le type qui allait la faire craquer n'était pas encore né et ce n'est pas lui qui arriverait à la faire plier si facilement ! Elle était redoutable, il devrait se méfier, et surveiller ses arrières plutôt que de se faire des plans sur la comète.

« Tu m'énerves ! Arrête de prendre tes désirs pour des réalités ! »

Elle se releva et sentit sa cheville lui faire mal si bien qu'elle serra les dents. Arf, bah elle se l'était peut être tordue, et c'était peut être la cause de sa chute. Ciel s'assit sur l'une des marches et massa cette dernière qui lui faisait vraiment un mal de chien ! Damned, pourquoi aujourd'hui ! Elle en avait marre de se taper des visites à l'infirmerie...Bon okay d'habitude c'était plus pour les coups qu'elle se prenait mais là c'est bien la première fois que ce genre de tracas lui arrive. Même à la bibliothèque ça n'était pas arrivé. Heureusement sa cheville aurait le temps de s'en remettre pour le bal, mais il allait lui falloir des compresses froides, de la crème et un bandage là tout de suite. Soufflant un bon coup, elle se releva mais retomba direct sur sa marche !

« Punaise, mais est-ce qu'un jour je pourrais avoir la paix, et ne pas avoir des problèmes pareils ! »

Oui elle se parlait plus à elle même mais bon ! Franchement quelle ironie, quelle gamelle et tout ça à cause de quoi sérieusement ? Parce qu'elle avait tenté de le rattraper pour lui parler d'un truc ! Autant lui dire maintenant, sa gamelle n'aurait pas été faîtes pour rien au moins !

« Comme j'ai cru comprendre que tu aimais le café, en allant en ville l'autre jour, je suis tombée sur un café-bar qui vient d'ouvrir, et d'après les retours de mes collègues de classe et d'autres clients, leur café sont un vrai délice pour le palet...Je me suis dis que ça t'intéresserais...Et, tu peux être dans une salle carré si tu préfère être seul et non entouré de la foule. Enfin bon, voilà, j'y pensais là et il fallait que je t'en parle pour que tu puisses en profiter avant que ça devienne trop réputé quoi....»

Elle savait être attentionnée quand elle le voulait et parfois elle ne se rendait pas compte de ses gestes. Bon maintenant qu'elle lui a dit, elle allait devoir boiter jusqu'à l'infirmerie en espérant que celle ci n'est pas fermée. Décidément, quelle journée...

Ses désirs pour la réalité...?

En décortiquant cette expression, nul doute qu'Aleksander pouvait trouver matière à rire.
Dans un premier temps, il fallait qu'il la désire. Et tandis qu'elle tentait d'avancer dans le couloir, il reconsidéra la question en la jugeant du regard, anatomiquement parlant, de la tête aux pieds, et ce sans le moindre scrupule.
Effectivement elle possédait un je-ne-sais-quoi qui la rendait désirable ; cela dit, à la regarder boitiller de la sorte, aucune chance de lui dénicher un quelconque sex-appeal...

Elle le sortit alors de son analyse en expliquant qu'elle avait vu un café-bar nouvellement ouvert en ville. C'était donc pour cela qu'elle lui avait couru après en mettant sa vie en danger...?
Certes le café était une des drogues légalisées des plus douces et agréables au monde, mais cela n'expliquait pas tout.

Il s'avança alors, et sans crier gare, il se pencha pour l'attraper et la porter dans ses bras comme le fera un prince ou un jeune marié. Et il fut forcé de constater qu'elle était très légère. En accord totale avec sa silhouette quasi-filiforme.

Sans même la regarder pour ne pas qu'elle se sente mal à l'aise, il lui dit :

-"Les rêves du poète se réalisent toujours pour la simple raison qu'ils ne sont pas des rêves mais de clairs regards jetés sur la réalité du monde."... Tu connais ?

Bien que ce ne soit pas clair du point de vue de la demoiselle, il souriait, plutôt content de cette petite victoire. Une de plus sur la petite Ciel qui voulait jouer les dures.

Il reprit sans lui laisser le temps de répondre ; car bien évidemment sa question n'était que rhétorique.

-Du coup j'accepte ton invitation à ce fameux café-bar en remerciement de te porter jusqu'à l'infirmerie... Ah et s'il te plait ne t'agite pas trop ou je te lâche sur le carrelage d'accord ?

Il se pencha pour lui sourire ; un sourire amical et protecteur, en totale contradiction avec la menace qu'il venait de lui céder. Puis il continua son pas décidé vers là où se trouvait les infirmières et autres médicaments.

Ciel enrageait que d'être à nouveau tombé sur lui ! Ce n'était pas la première fois qu'il lui faisait ces blagues sur son prénom et même si elle détestait cela, elle ne pouvait s'empêcher d'enrager malgré tout. Encore une autre chose qui vint casser sa bonne humeur : L'état de sa cheville après la chute. Bon sang, à même pas une semaine du bal ! Heureusement que Ciel avait la faculté de guérir très vite vu que c'était une petite bagarreuse, qui passait son temps à pousser les limites de son corps ! En quelques jours, après avoir eut les compresses nécessaires, les bandages, elle serait guérie c'était certain. Aleksander n'avait donc pas à s'inquiéter d'aller trouver une autre cavalière, et puis contrairement à ce qu'elle laisse paraître, elle savait danser, donc pas besoin d'apprendre. C'est juste qu'elle avait du mal avec les valses, car elle n'avait jamais dansé avec personne. Il allait falloir qu'elle s'entraine avec quelqu'un qui accepterait de danser avec elle, et dans son panel d'amis masculins, ce n'était pas chose aisée. Non pas parce qu'elle en avait pas beaucoup, mais que la plupart la désirait comme petite amie.

L'étudiante n'arrivait pas à se relever, et sa fierté en prenait un énorme coup ! Pfeuh saleté de cheville, franchement ce n'est pas ça qui allait l'arrêter ! Et tout ça pour une histoire de café...Au moins, elle comprenait pourquoi elle le détestait tant. Alors qu'elle tentait en vain de marcher, elle sentit soudainement une force la lever du sol, la faire quitter ce dernier. Hein quoi ? qu'est-ce qui se passe. Elle analysa la situation et aperçut qu'elle était dans les bras du "S". Mais....quel sale profiteur. Le visage tout rouge, alors qu'elle s'apprêtait à se débattre, comme s'il était en train de l'enlever, elle croisa son regard et fit immédiatement perturbée, détournant la tête. Disons que maintenant, elle se protégeait des tentatives de baisers. Restant calme et silencieuse, alors que sa cheville lui faisait assez mal, elle ne comprit pas trop pourquoi est-ce qu'Aeksander faisait ça ! Etait-ce encore pour l'humilier, allait-il profiter d'elle ou s'inquiétait-il vraiment ! RAAAAAH BON SANG, elle ne savait jamais sur quel pied danser avec lui !

-"Les rêves du poète se réalisent toujours pour la simple raison qu'ils ne sont pas des rêves mais de clairs regards jetés sur la réalité du monde."... Tu connais ?

Ça ne lui plaisait pas cette manière qu'il avait d'essayer d'avoir raison, et le pire c'est qu'elle ne pouvait pas du tout répliquer à ça. Oui elle aurait pu sortir le traditionnel " Mais les rêves son faits pour rester rêves.." sauf que en quelque minutes c'était réduire ses espoirs de devenir la meilleure chanteuse du monde et de charmer avec sa musique, à néant. Ciel ne se sentait absolument pas à l'aise, elle détestait dépendre des autres, tout comme se sentir faible !

« Aleks...je peux marcher toute seule, je t'assu...»

Le regard déterminé, mais doux à la fois qu'il lui lançait, la fit se taire et ravaler ses paroles. Elle grimaça légèrement avant de ne plus prononcer un seul mot, alors qu'ils croisaient des élèves les regardant avec de grands yeux écarquillés ! Elle était fichue ! Sa réputation était ruinée, sa fierté aussi ! Il fallait vraiment qu'elle fasse quelque chose a plus vite, cela ne pouvait se passer ainsi...Elle était une tueuse de "S", elle les détestait et Aleksander n'échappait pas à la règle alors pourquoi ? Soupirant, elle lança des regards noirs aux filles qui la jalousaient, avant d'en lancer un même à sa majesté le "S" à cause de qui, elle n'allait plus pouvoir être tranquille ! Déjà que l'histoire du baiser volé allait faire le tour de l'école, voilà que maintenant c'était sur et certain que les prochaines semaines pour elle, risquait d'être horribles !

-Du coup j'accepte ton invitation à ce fameux café-bar en remerciement de te porter jusqu'à l'infirmerie... Ah et s'il te plait ne t'agite pas trop ou je te lâche sur le carrelage d'accord ?

Euh...elle n'avait pas bien entendu là ? Une invitation ? D'OÙ EST CE QU'ELLE L'AURAIT INVITE D'ABORD !!! Décidément ce type se faisait réellement des plans sur la comète...Ciel l'inviter ? Elle lui avait proposé cet endroit mais elle ne comptait ABSOLUMENT pas l'y accompagner ! Peut être que finalement le carrelage serait plus agréable que ce sale conn*rd de "S" ! Elle n'eut le temps de ne rétorquer une réponse puisqu'ils venaient d'arriver à l'infirmerie. Ah ouf son calvaire serait enfin terminé !....ou pas...

« En raison d'une urgence, l'infirmerie sera fermée tout l'après midi...merci de votre compréhension....C'EST UNE BLAGUE C'EST ÇA ??? »

C'était précisément mot pour mot ce qu'elle avait lu sur le panneau. Jamais là quand on a besoin de soins ! Combien de fois, elle était passée à l'infirmerie, et que l'infirmière était toujours en déplacement ? La jeune femme était en colère, énervée même rien que de penser qu'elle allait rester comme ça tout l'après midi, et qu'elle allait devoir se débrouiller avec les moyens du bord ! Peut être qu'elle irait en ville dans une pharmacie acheter le strict minimum....Bon sang, mais quelle bonne journée que voilà ! Encore des évènements qu'on peut placer dans le registre de " BORDEYL DE MERDE, LE MONDE EST UNE CONSPIRATION ".

Elle avait semblé agacée mais n'avait pas bronché. Finalement à force de persuasion, il arrivait peut être à se faire un peu apprécier d'elle... En vérité il était très loin du compte, mais pour lui ne pas se faire insulter de "CONN*RD DE "S" " était déjà une approche plus favorable.

Il marcha tranquillement et arriva enfin à destination... Pour trouver la porte fermée. Et c'est à ce moment précis que la "N" s'énerva.

-T'agace pas pour si peu, si tu as la force de crier, c'est que c'est pas si grave que ça... Attends deux minutes...

Il déposa Ciel sur le sol avec douceur et s'approcha de la porte. Verrouillée. En toute logique. Il se pencha pour observer la serrure. Il n'avait jamais crocheté de porte mais avait lu quelques ouvrages concernant cette pratique. Il s'emparra alors d'une de ses cartes pour la glisser au niveau du loquet... Et au bout de cinq minutes il n'arrivait toujours à rien.

Rageur il opta pour une autre solution :

-Bon tu as ce qu'il te faut à ta chambre? Ou sinon on va à la mienne, je te fais un bandage, on doit avoir ça je crois...

Puis il prit le temps de réfléchir, ils étaient plus proche de son dortoir à lui qu'à elle, il reprit la demoiselle dans ses bras :

-Finalement c'est plus court chez moi...

Puis il se remit en route vers sa chambre, se demandant si son colocataire serait là, il pourrait l'aider, car lui n'était pas médecin, il ne pourrait qu'appliquer des premiers soins...