How cute ~
RP PV avec Kyoko Hizawa-chan! ~

Ahw… M’y voilà finalement, devant l’entrée de ce nouveau lycée. J’ai tellement le trac, mon ventre n’arrête pas de faire des bruits étranges et de se tordre dans tous les sens. Il faut que je réussisse à me calmer sinon je ne tiendrais pas la journée. Mais c’est tellement compliqué d’intégrer une nouvelle école comme ça. Les élèves ont déjà dû créer leurs petits groupes d’amis, vais-je me retrouver seule?

"- Anyooo!"

Je couvris ma bouche de mes deux mains en regardant autour de moi. Les gens allaient me prendre pour une folle si je criais comme cela devant l’entrée de ce lycée. Je sentis quelques regards intrigués se poser sur moi. Effectivement, quelques élèves passaient déjà par ici . Je pensais être arrivée assez tôt pour croiser le moins de monde possible, mais il faut croire que les élèves sont assidus ici.

Je pris mon courage à deux mains et entrais dans l’enceinte, d’un pas timide. C’était… gigantesque. Je n’avais aucune idée d’où je devais aller. Peut-être devrais-je demander à quelqu’un? Je jetais un regard nerveux autour de moi. Il y avait bien des gens qui pourraient m’aider, mais… comment devais-je annoncer la couleur? Je n’oserais jamais aller les voir. Je ne peux tout simplement pas aller les voir maintenant. Je me repris. Que faire? J’allais paraître encore plus bizarre si je restais un temps indéterminé ici. Il fallait que je bouge. Je me dirigeais vers l’intérieur du premier bâtiment que je voyais pour essayer de trouver un adulte qui pourrait m’aider.

Par chance, quelques panneaux d’informations m’indiquaient où me rendre. Je suivis toutes les instructions à la lettre pour finaliser correctement mon inscription. Une personne se chargea de me guider au dortoir avant que les cours ne commencent. Je visitais un petit peu l’extérieur de l’école sur le chemin. C’était réellement spacieux. On marcha un bon moment avant d’arriver aux bâtiments des internats. Deux ailes bien distinctes définissaient les parties garçons et filles. Après avoir échangé mes chaussures, je suivis mon guide jusqu'à ma chambre, la chambre 13.

Je jetais un coup d'heure à l'heure. J'avais un peu de temps avant de rejoindre les cours. Je sentis ma boule au ventre se resserrer à cette pensée. Vais-je devoir me présenter devant tout le monde? Ahh... j'ai pas envie. Que vais-je faire si ma classe est une copie conforme de celles que j'ai pu avoir auparavant? Je me triturais les mains qui étaient devenues poisseuses à cause de mon stress apparent.

Il fallait que je me calme, et que je commence à défaire mes affaires. Je devais m'éviter d'en avoir trop à faire ce soir. Je déposais ma tonne de sacs à côté du lit et je m'assis dessus un instant, admirant la pièce. J'avais eu peur de tomber sur l'un de ses internats insalubres qui feraient peur aux bactéries elles-mêmes, mais au contraire, c'était très joli ici. Et spacieux. Ce lycée est vraiment spécial.

"- Oh, je me demande si j'ai le droit de mettre des posters. J'aimerai bien ne pas en avoir apporté pour rien."

Soufflais-je doucement. Finalement, je m'assis à côté de mon premier sac - c'était LE sac, celui où j'avais mis tout ce qui me tenait à coeur d'emmener. Je l'ouvris et commençais à sortir et déposer sur le lit quelques livres et cahiers principalement. Je sortis mes manuels de langues et mes partitions. En espérant qu'ils aient des clubs, et surtout un club de musique. Je me sentirai perdue si je ne pouvais pas jouer de la musique de temps en temps.

Je continuais de faire des petits tas de cahiers et livres jusqu'à arriver à la fin de mon sac. Pourtant, j'avais l'impression que quelque chose clochait. Il me manquait quelque chose. Quelque chose... d'important. Quelque chose...

"- Anyoooooooooo!"

J'avais poussais une sorte de petit cri. Pas très fort, mais qui faisait ressortir toute ma peine et mon angoisse. Ah, ma vie allait s'effondrer autour de moi. Mais quelle imbécile, alors que j'étais normalement si soignée et que je faisais toujours attention à tout.

"- J'ai oublié ma partition la plus importante, la chanson sur laquelle je travaille depuis des mois!"

Me plaignis-je, ne me rendant pas compte que je faisais peut-être un peu trop de bruit pour mes voisins de chambres ou ceux qui passaient dans le couloir. Je me laissais tomber par terre dans une attitude tragique. Quel scandale! Vais-je devoir tout recommencer? Comment vais-je survivre sans musique?

Je posais mon front contre le lit, toujours assise par terre sur les genoux, tenant dans mes mains un classeur de partitions, remuant mes idées noires dans ma tête.

Kyoko chatonnait le générique entêtant d'un anime pour enfant alors qu'elle marchait à cloche-pied dans la cour de l'établissement. De son pas cadencée, elle se rendait en direction du dortoir. Non pas qu'elle y avait une chambre, elle vivait chez ses parents. Par contre, elle y avait des amis! Et elle devait aller les voir ce matin là pour passer la journée avec elle dans leurs chambres. Ca promettait d'être fun!

Dans son sac, elle avait pris des jeux, des cartes, des sucreries ainsi que des magazines avec des tests bidons toujours bien marrant à faire ensemble. Avec ça, elle était certaine d'être la reine de la fête.

Mais, alors qu'elle s'apprêtait à monter le parvis menant à l'entrée du bâtiment, elle remarqua un drôle d'oiseau de papier, comme une grosse plume, qui descendait du ciel.

- Oh!

Les bons yeux de la jeune blonde avait reconnue une feuille qu'elle était certaine d'avoir vu s'échapper par l'une des fenêtres des chambres. Qu'est ce que cela pouvait bien être!?

Le nez toujours levé en l'air, elle avança vers la feuille pour la saisir au vol et manqua ainsi la marche qu'elle venait de gravir. Ainsi, elle se ramassa de tout son long dans une flaque de neige mouillée. Janvier ne venait que de commencer et le sol était froid et trempé.

Poussant un grognement de douleur, elle se redressa non sans remarquer qu'elle avait néanmoins réussi à se saisir de la feuille, toujours immaculée. C'était donc une partition et elle comportait une signature, écrite en romaji.

- K-A-N-O-N... Kanonu ?

Levant de nouveau le nez vers le ciel, elle repéra la fenêtre d'ou venait la feuille et décida qu'il fallait peut-être mieux la remonter à sa propriétaire. Après tout, la partition avait l'air d'avoir été écrite à la main, c'était peut-être précieux ?

Se redressant, elle entra, a moitié trempée et salie, dans le pensionnat pour en monter les étages et aller vers la chambre qu'elle avait repérée. Courant bon train, comme à son habitude, elle ne prit pas garde au fait que ses chaussures mouillées se posaient sur un sol glissant. Et ainsi, alors qu'elle approchait la porte, elle réussie avec son adresse légendaire à basculer tête la première dans la porte de la chambre.

- Mmwwwwaaaaannnn ~ Itataaaa... ~

J'étais toujours en train de broyer du noir, à la limite d'être en position foetale contre mon lit, me demandant comment j'avais pu être aussi bête d'oublier la partition qui était la plus importante à mes yeux, lorsque j'entendis un gros bruit derrière ma porte. Je fis un bond de trois mètres jusqu'à toucher le mur, mon coeur se mettant à battre à 100 à la seconde. Ah! Qu'est-ce que c'est? On vient m'agresser? Que devrais-je faire?

Je me mis à penser à toute vitesse, une perle de sueur coulant de mon front. Je devrais peut être prétendre que je ne suis pas là? Ou me cacher derrière le lit? Mais est-ce que cela ne paraîtrait pas étrange si mes affaires son à moitié sorties et que je ne suis pas là? Carrément que si! Yaaah, je ne sais pas quoi faire! Je pris ma tête dans mes mains, à la limite de la panique. Peu de temps après, j'entendis cependant une sorte de petite plainte, un gémissement, comme de douleur. Je tentais de me calmer comme je le pouvais.

"- Y a quelqu'un?"

Je demandais d'une voix bien trop faible pour que qui que ce soit m'entende. J'agrippais le bord de mon lit et je me levais doucement, les jambes toutes tremblantes. Je devrais arrêter de paniquer pour tout et rien en chaque instant. Il y a des gens dans cet internat, c'est peut-être quelqu'un qui est tombé? Ou quelqu'un qui a besoin d'aide. Dans tous les cas, il faut que j'aille voir de quoi il retourne. Si une personne a un problème, alors je dois aller l'aider.

Je m'époussetais deux secondes puis j'enjambais mes affaire pour aller ouvrir la porte. Je fus plutôt surprise de tomber sur une jeune fille, elle semblait être élève, donc peut-être interne elle aussi? Une blonde plutôt grande, avec un visage enfantin, se tenait devant moi. Je pouvais voir à son visage crispé qu'elle venait de se faire mal quelque part. Je me penchais légèrement pour mieux voir son visage et glissais une main sur son épaule.

"- Il y a un problème? Est-ce que tu t'es fais mal quelque part?"

M'inquiétais-je d'une voix douce. Un éclat blanc attira soudainement mon attention. Cette jeune fille tenait dans sa main une feuille, que j'aurais pu reconnaître entre mille. Je reconnaissais parfaitement ma partition sur laquelle j'avais autant écris mes notes que dessiner dans les coins ce qui me venait à l'esprit, la plupart du temps des croquis de créatures imaginaires tels que des elfes et des dragons.

"- Mhm, excuse-moi, est-ce que je peux regarder cette feuille? Je crois qu'elle est à moi, mais... comment se fait-il que tu l'as avec toi? Je pensais l'avoir perdue."

Je passais un doigt sous mon menton, réfléchissant un instant à comment cette feuille avait pu fuir de ma valise de cette manière. Je reportais ensuite mon attention sur la jeune fille qui venait de me sauver la vie en me ramenant ma partition. J'ai réellement cru que j'allais me mettre en position latérale de sécurité sur mon lit jusqu'à ce que les cours commencent. Désormais, je me sentais bien plus soulagée, et mon stress de devoir me présenter dans quelques instants avait disparut. Je me rendis brusquement compte que j'en avais oublié mes manières. Je me rattrapais rapidement.

"- Oh, je ne me suis pas présentée. Je m'appelle Nakamura Kanon. Enchantée de faire ta connaissance."

Je lui accordais un sourire très fin, ne dévoilant pas mes dents, puis je vins placer mes mains entrecroisées sur ma jupe.

Kyoko ne fut pas vraiment en état de répondre aux premières questions. Il fallait dire que le monde avait décidé de tourner autour d'elle et d'ajouter des couleurs changeantes aux objets alentours. De plus, ces animaux ne voulaient pas cesser de parcourir sa tête avec leurs grosses pattes. Du coup, elle répondit principalement par onomatopée.

Puis, ses yeux finirent de jouer avec le zoom de l'appareil photo et elle put voir distinctement les traits d'une inconnue penchée au dessus d'elle. Elle lui parlait. Peut-être devrait-elle arrêter d'écouter les cloches et de porter attention à ce qu'elle lui disait ?

"- Oh, je ne me suis pas présentée. Je m'appelle Nakamura Kanon. Enchantée de faire ta connaissance."

Oh, mince! C'était le moment de se présenter! Mais sur le sol, ce n'était pas vraiment des façons. Elle devait se relever rapidement et prendre une pose classe! Bref, assurer!

Tentant de bondir sur ses pieds, sa tête lui rappela qu'elle venait de subir un choc et qu'il n'était pas encore totalement établi par les spécialistes qui vivaient dans son cerveau si le sol était encore en bas et le ciel était toujours au dessus.

Du coup, elle finie surtout par avoir un vertige une fois redressée et par saisir ce qui lui venait autour d'elle pour se retenir. C'est donc ainsi qu'elle tomba plus moins sur Kanon, son corps se collant contre le sien et ses mains se retenant à ses épaules dans une position plutôt réservée à certaine interaction romantique.

- Oh! Shôjo-Ai zone!

S'exclama Kyoko, ses joues rosissants avec un sourire gêné avant de déballer des mots à une vitesse effarante et à la limite de l'incompréhensible.

- Euh... Enchanté de te rencontrer! Je m'appelle Hizawa Kyoko. Et je ne suis pas lesbienne. Je pense ? Bref! J'ai juste... Euh... Momentanément, besoin de soutien. Car, la Terre tourne mais moi, j'ai dû oublier de tourner avec elle. Du coup, ca tourne autour de moi. Je sais pas si c'est clair. Mais j'ai vu ça en physique.

J'attendis quelques instants que la jeune fille reprennent ses esprits. Après ma dernière question, elle sembla finalement me remarquer. Elle se leva d'un bond - ce qui n'était peut-être pas la meilleure idée - et je la vis tanguer un instant. Je m'approchais légèrement en tentant d'attraper son bras pour qu'elle puisse prendre appuie et se remettre de son choc. C'était sans compter sur le fait qu'elle me tomba dessus.

N'ayant pas la force nécessaire dans les bras pour la retenir debout, je tombais aussi, à terre sous son poids. Ayant fermé les yeux dans ma chute, je les rouvris doucement, sur une scène, que je ne sais pas si elle me fit rire ou si elle me mit dans tous les états de gêne possible. La jeune fille se tenait au dessus de moi, légèrement redressée.

- Oh! Shôjo-Ai zone!
- Eh?

Je croisais ses pupilles un instant. Le rouge lui montait aux joues, ce qui eu pour effet de faire la même sur moi. Yah! C''était quoi cette rencontre? Était-ce une sorte de signe qui me prévenait que ma journée serait une catastrophe ou quelque chose comme ça? Ahh... c'est tellement bizarre! Que devrais-je faire? Je m'apprêtais à parler, mais mon interlocutrice se décida à se présenter à ce moment.

- Euh... Enchanté de te rencontrer! Je m'appelle Hizawa Kyoko. Et je ne suis pas lesbienne. Je pense ? Bref! J'ai juste... Euh... Momentanément, besoin de soutien. Car, la Terre tourne mais moi, j'ai dû oublier de tourner avec elle. Du coup, ça tourne autour de moi. Je sais pas si c'est clair. Mais j'ai vu ça en physique.

... ? Mais qu'est-ce qu'elle racontait? Elle n'avait pas besoin de se justifier de cette manière, je ne pensais pas un seul instant qu'elle était... Ah! C'est sûr, ma journée commence pas réellement bien. C'est forcément un signe. Que devrais-je faire? Ai-je encore le temps de fuir? Alors que des dizaines de questions sans réponses se bousculaient dans ma tête, j'aperçu un mouvement au dessus de l'épaule de la dénommée Kyoko. Deux filles, probablement des internes, passaient devant la porte ouverte. Avec effroi, je les vis s'arrêter et nous regarder, interloquées. Elles échangèrent un rapide regard choqué, puis commencèrent à s'en retourner.

- Ahh, désolées de vous déranger, on s'en va!

Je- Quoi? Non! Ah! Mais qu'est-ce qu'elles pensaient ces idiotes? Enfin, je vois mal ce qu'on pourrait penser d'autre en tombant sur deux filles dans un internat dans une position délicate alors qu'il y a de l'eau sur le... sol...? Oh.

- AAAANYOOO! Ce n'est pas ce que vous croyez, arrêtez! Ce n'est que de l'eaaaaaau!

Je me mis à crier en repoussant doucement Kyoko sur le côté. Je me mis à quatre pattes, incapable de me relever, et me précipitait vers la porte. Je continuais de les appeler, mais en passant la tête par la porte, elles avaient déjà disparues.

Ahh.... ma réputation.... Ma réputation est fichue, maintenant... Qu'est ce que je vais faire? Les gens vont croire que je suis une lesbienne perverse. Non pas que les lesbiennes me dérangent, mais je ne le suis pas. Ah! C'est pas vrai! Premier jour, première heure, et je connais déjà le surnom ridicule qui va m'être attribuer si cette histoire s'ébruite. Je baissais la tête et cru avoir un arrêt cardiaque.

- Ma... Ma...

MA PARTITION. Mouillée, boueuse, à moitié déchirée. J'avais cru pouvoir la récupérer, mais Kyoko avait dû la lâcher lors de son vertige, et désormais, elle se retrouvait là où il ne me fallait pas. Je la ramassais quand même, essayant de déchirer ce que j'avais écris pour voir si quelque chose était récupérable. Heureusement, tout n'était pas déchiré. Je devrais pouvoir récupérer certaines notes.

Je finis par me relever, en replaçant ma jupe correctement et je fermais instantanément la porte pour que personne d'autre ne vienne me déranger. Je me tournais alors vers mon vis-à-vis et lui tendis la main.

- Est-ce que tu peux te relever? Tu veux une serviette?

Est ce qu'elle n'avait pas compris ? Elle ne répondait pas! Peut être n'avait-elle pas encore vu la théorie de la relativité ? Kyoko lui aurait bien expliqués mais elle n'avait pas vraiment assez bien écouté pour ça.

- Ahh, désolées de vous déranger, on s'en va!

Hein ? Qui venait de dire ça ? Kyoko laissa l'inconnue se relever et courir vers la porte, l'air paniqué alors que des camarades venaient de disparaître.

- AAAANYOOO! Ce n'est pas ce que vous croyez, arrêtez! Ce n'est que de l'eaaaaaau!

Bah oui ? Qu'est ce que ça pouvait être d'autre ? Clignant des paupières comme un buleau abruti par les mouettes, la jeune blonde la regardait se déplacer à quatre pattes jusqu'à la porte. Qu'est ce qu'il lui prenait ?

Il fallait dire que si la notion de réputation avait pu un jour intéressé Kyoko, cela aurait été extrêmement étonnant au vue de celle qu'elle avait actuellement. C'est à dire, de trouble fête excentrique.

Puis, l'inconnue se mit à pousser un nouveau geignement en regardant sa partition. Peut-être n'était-elle pas dans cet état à la base ? Kyoko n'avait pas vraiment fait attention. En tout cas, le dessin avec le dragon était encore propre. C'était le plus important, non ?

Elle finit par se tourner vers Kyoko et elle tendit sa main pour aider cette dernière à se relever.

- Est-ce que tu peux te relever? Tu veux une serviette?

La jeune blonde eut un beau sourire et accepta son aide, un point de douleur juste un peu au dessus de la tempe continuait à la lancer.

Sans doute avait-elle une bosse mais elle n'avait pas de miroir pour s'en rendre compte et ne faisait guère attention à ce détail. Néanmoins, quand l'inconnue lui proposa une serviette, elle accepta avant de regarder la chambre ou elle se trouvait avec un regard curieux.

- Tu es toute seule ? Pas de coloc' ?

Demanda-t-elle avec un naturel qui allait faire jusqu'à douter qu'un incident avait eu lieu quelques instants plus tôt.

- Tu viens d'arriver ?

Ajouta-t-elle en remarquant les bagages autour d'elle, s'approchant du lit d'un pas incertain pour y parcourir les partitions du regard.

Kyoko m'accorda un joli sourire qui eu le don de me faire avoir la même réaction. Sachant désormais qu'elle n'était pas un agresseur, bien qu'elle ait quand même foncer dans ma porte tête baissée, elle n'avait pas l'air méchante. Juste.. maladroite. Et je peux le comprendre, il m'arrive aussi d'être maladroite, comme par exemple avec ma partition qui s'était enfuie de je ne sais où. Mais en y repensant, je me disais qu'elle s'était sûrement envolée par la fenêtre lorsque j'avais posé mes affaires sur le lit.

J'aidais la blonde à se relever, et comme elle accepte mon offre de serviette, je me penchais de nouveau vers mes valises pour essayer de trouver celle dans laquelle j'avais fourré toutes mes affaires pour la douche.

- Tu es toute seule ? Pas de coloc' ?
- Non, j'ai fais une demande pour avoir une chambre seule. Je bosse énormément et souvent sur beaucoup de choses à la fois, je ne voulais pas prendre le risque d'avoir une colocataire qui pourrait être bruyante, ahah.

Je ne sous-entendais rien du tout dans cette phrase. Certes, j'avais été dérangée dans les 10 premières minutes où je m'étais trouvée ici, mais, ce n'était qu'un hasard, n'est-ce pas? Ahah, tout le monde n'allait pas venir se balader dans ma chambre tous les jours. Du moins, je l'espère...

-  Tu viens d'arriver ?
- A l'instant oui. Mon père a été muté alors je change d'établissement.
C'est sympa, cet endroit. Je suis en 3ème année section spéciale, et toi?

Je sortis toutes mes affaires unes par unes, sans réussir à trouver l'endroit où j'avais déposé mon sac à serviettes. Bon sang, mais où était-il passé? Avait-il disparut lui aussi, il s'était envolé par la fenêtre? J'essayais d'être ordonnée dans mes mouvements, mais c'était compliqué comme je devais faire vite. Rapidement, le sol de ma nouvelle chambre fut recouvert de vêtements en tout genre, et aussi, de beaucoup de peluches, la plupart étant des doudous lapins. Oui, parce que je suis une grande fan des lapins.

Au bout de plusieurs secondes de galère intense, je finis par trouver le sac où j'ai ranger toutes mes serviettes et peignoirs. J'en sortis une et la tendis à mon interlocutrice. J'en profitais aussi pour ranger ma partition avec les autres, et je les déplaçais du lit pour les mettre par terre et faire de la place. J'invitais donc Kyoko à s'asseoir à côté de moi.

Je relevais doucement sa frange et constatait une petite bosse sur son front. Je grimaçais. Elle ne s'était pas ratée. Elle devrait sûrement aller voir l'infirmière rapidement, son cas à l'air plutôt sérieux.

- Tu as une petite bosse. Mais je n'ai rien pour te soigner ici, je n'ai pas de glace sur moi, alors tu devrais aller voir l'infirmière rapidement. On ne sait jamais, ça pourrait être plus grave que ce qu'on pense.

Je souris doucement en gardant mon regard sur ma camarade. Je remarquais que nos yeux se ressemblaient beaucoup. J'avais rarement rencontrer de personnes aux yeux bleus. C'était un cas plutôt rare au Japon, si on n'avait pas d'origines étrangères. J'en profitais alors pour lui demander:

- Tu as des origines étrangères?

Kyoko écouta Kanon. Si si! Je vous assure. Même si elle avait surtout l'air intéressée par fouiller et détailler la chambre du regard. Et à mesure que Nakamura sortait ses affaires, la jeune blonde les détaillait, s'en saisissait, semblait s'extasier puis reprenait sa visite.

Je suis en 3ème année section spéciale, et toi?

Première N!

Et son attention fut captivée par les peluches. Elles étaient A-D-O-R-A-B-L-E-S ! C'était fou! Et elles sentaient bons! Et elles étaient toutes douces! Kyoko fondait totalement devant tant de choses kawaii. Mais Kanon l'attirait sur son lit, la regardant de ses yeux emplis d'innocence, elle la laissa faire.

Quand elle l'informa d'une bosse, la jeune blonde parue étonnée. C'était donc ça qui lui faisait mal ? Elle tenta de la voir en relevant les yeux, mais sans succès. Néanmoins, elle ne parue pas vraiment s'alarmer, gardant son sourire.

- J'ai la tête dure et c'est vraiment pas ma première bosse!

De plus, elle n'aimait pas trop les docteurs ou les infirmières. Ce n'était jamais bon signe quand on les voyait.

- Tu as des origines étrangères?

La question parue la surprendre puis elle eut un rire amusée avant d'acquiescer vivement.

- J'avais oublié que je ne ressemblais pas à une japonaise ! Mais c'est normal! Mes parents biologiques étaient danois! Mais j'ai été élevé toute ma vie au Japon. Du coup, ceci explique cela!

Expliqua-t-elle avec entrain avant d'ajouter.

- Et toi ?! Tu as des yeux magnifiques et des cheveux encore plus blond que les miens ?! On dirait une princesse nordique, une valkyrie comme dans les jeux! "

Dit-elle, enthousiaste, portant sa main pour toucher la chevelure de Kanon.

- J'avais oublié que je ne ressemblais pas à une japonaise ! Mais c'est normal! Mes parents biologiques étaient danois! Mais j'ai été élevé toute ma vie au Japon. Du coup, ceci explique cela!

Elle avait rit à ma demande. Je comprenais désormais mieux pourquoi elle ne me paraissait pas du tout japonaise alors qu'elle parlait parfaitement la langue. Je me demandais si je rencontrerais d'autres personnes avec des origines étrangères.

- Et toi ?! Tu as des yeux magnifiques et des cheveux encore plus blond que les miens ?! On dirait une princesse nordique, une valkyrie comme dans les jeux!

Je ne pu m'empêcher de sourire à sa remarque. On me disait souvent que j'avais de jolis yeux et de jolis cheveux, mais c'était bien la première fois qu'on me comparait à une princesse nordique. Je supposais que je devais le prendre comme un compliment, bien que je ne sois pas réellement bien renseignée sur le sujet. Je n'ai quasiment jamais joué à un jeu vidéo de ma vie. Alors, je ne sais pas trop quelle image Kyoko se fait de moi.

- Ahah merci! Personne ne m'avait encore comparé à une princesse nordique, mais c'est plutôt cool. Mon père est anglais, alors j'ai hérité de sa couleur de cheveux et de ses yeux bleus.

Kyoko leva sa main pour venir toucher mes cheveux. Je la laissais faire en souriant, amusée des réactions enfantine de mon interlocutrice. Je jetais un rapide coup d'oeil à l'heure et me rendis compte que les cours allaient commencer dans une trentaine de minutes. Je n'aurais pas le temps de ranger tout mon bazar si je restais trop longtemps à discuter.

- Ah, je vais bientôt devoir y aller! Je n'ai aucune idée de comment me repérer dans le lycée et je ne sais pas du tout où se trouve ma salle, il va falloir que je la cherche!

L'inquiétude commença à se manifester. Le lycée était tellement grand! Comment arriverais-je à savoir dans quelle salle je dois aller? Et le réfectoire, il est où? La bibliothèque, les toilettes, le gymnase? Ah, mais où vais-je pouvoir trouver quelqu'un pour m'accompagner? Devrais-je aller voir quelqu'un de la direction? Ou demander à un élève? Mais comment vais-je faire pour demander à quelqu'un que je ne connais... pas? Oh!

- Dis-moi... Commençais-je, un peu mal-à-l'aise. Est-ce que tu pourrais me monter rapidement où se trouve les salles de cours? Je ne te force en rien, si tu as autre chose à faire, alors ne fais pas attention à moi. C'est juste si tu as du temps libre devant toi.

Je me mordillais un peu la lèvre, attendant sa réponse, en espérant qu'elle soit positive. Ce serait bien plus simple de cette manière pour moi. Je n'aurais pas à perdre du temps inutilement et prendre le risque d'arriver en retard. Je ne voulais pas faire mauvaise impression pour mon premier jour. Ça risquait déjà d'être le cas, si des rumeurs commençaient à se répandre par rapport à la scène de tout à l'heure...

Ah, je ferais mieux d'oublier ça. Si les filles avaient un minimum de jugeote, elles ne balanceraient pas ça comme ça. Enfin, j'espère... Pour l'instant, je devais ranger rapidement mes affaires pour ne pas les laisser traîner n'importe où. Je ramenais mes valises dans un coin et posais mes cours sur mon bureau en vitesse. Je devrais aussi nettoyer ma chambre qui, du coup, avait été mouillée par les chaussures de Kyoko.

Je poussais un petit soupire, me demandant bien si cette journée allait vraiment bien se passer ou non.

Kyoko garda son sourire en écoutant la réponse de Kanon. Elle était donc britannique.

La jeune blonde n'y connaissait pas grand chose à l'Angleterre et en avait une vision très édulcorée à base de reine autoritaire et magnifique, de grands châteaux et de grands vaisseaux de lignes, loin du visage actuel du pays.

Du coup, elle se demanda si Nakamura était noble ? Peut-être était-elle une baronne ou une comtesse et avait-elle un château mystérieux perdu dans la brume ?

- Ah, je vais bientôt devoir y aller! Je n'ai aucune idée de comment me repérer dans le lycée et je ne sais pas du tout où se trouve ma salle, il va falloir que je la cherche!

Hein ? Quelle salle ? Ou est-ce qu'elle devait aller? Avait-elle des papiers à rendre à l'administration ?

Est-ce que tu pourrais me monter rapidement où se trouve les salles de cours? Je ne te force en rien, si tu as autre chose à faire, alors ne fais pas attention à moi. C'est juste si tu as du temps libre devant toi.

- Hein ? Mais... Nakamura-chan ! Y a pas cours aujourd'hui! On est en vacances de noël! Les cours reprennent que dans quelques jours! On a le temps!

Déclara Kyoko en appuyant ses propos d'un clin d'œil.

- Après, si tu veux, on peut aller faire un tour dans le lycée, oui! Je pourrais te le faire visiter sans problème! Je le connais par cœur!

Ajouta-t-elle avec enthousiasme, se redressant du lit pour commencer à se diriger vers la porte.

- Et puis je pourrais te présenter mes amies, ensuite! Comme ça, tu connaitras déjà pleins de gens avant même d'être rentrée!

- Hein ? Mais... Nakamura-chan ! Y a pas cours aujourd'hui! On est en vacances de noël! Les cours reprennent que dans quelques jours! On a le temps!

J'eu un énorme bug mental. J'arrêtais ce que je faisais instantanément et me tournais vers Kyoko, surprise. Hein? Ici, ils reprennent les cours plus tard? Comment est-ce possible, on m'a pourtant avertie de me tenir prête rapidement pour emménager dans les dortoirs... Est-ce que l'administration se serait trompée quelque part?

- Après, si tu veux, on peut aller faire un tour dans le lycée, oui! Je pourrais te le faire visiter sans problème! Je le connais par cœur!

Apparemment, c'était bien le cas... Mais, pourquoi est-ce que les informations avaient été si peu précises? J'aurais été tellement moins stressée si on m'avait prévenue un peu mieux... Tout le stress que j'avais accumulé depuis le début de la journée s'effondra brusquement. Mes épaules redevinrent légères, et je poussais un soupire, ne sachant pas s'il s'agissait de soulagement ou de frustration.

- Et puis je pourrais te présenter mes amies, ensuite! Comme ça, tu connaitras déjà pleins de gens avant même d'être rentrée!

O-Oh!? Des amies? Bien sûre, je devais bien être la seule à ne jamais avoir eu d'ami(e)s dans ma vie... J'hésitais un peu. Je ne savais pas trop comment j'allais réagir face à tant de nouvelles personnes. Est-ce que je m'entendrais bien avec? Arf... Je sentis une nouvelle peur me nouer le ventre. Il fallait que j'arrête d'être si stressée pour tout et rien. Ce lycée est un nouveau départ.

- Je vois... Je n'ai pas été prévenue que les cours reprenaient plus tard ici... ah... J'ai paniqué pour rien! Je veux bien aller faire un tour du lycée, alors, oui. Je souris. Et.. o-oui, je veux bien rencontrer tes amies. Allons-y.

On se leva ensemble et on se dirigea vers la porte. Je m'arrêtais un instant et fis demi-tour pour récupérer mon sac et y mettre quelques affaires dedans. On ne sait jamais, j'aurais peut-être besoin de prendre des notes ou autres. Je fourrais tout ce qui me passait sous la main à l'intérieur, et je pris soin de prendre un parapluie, voyant qu'il pleuvait à l'extérieur.

Les températures étaient basses un peu plus tôt, mais désormais la pluie avait décider de se manifester. Je fermais mon sac et me dirigeais à nouveau vers la porte que j'ouvris.

- Cette fois-ci, nous pouvions y aller!


[THE END]